- circassien
-
⇒CIRCASSIEN, IENNE, adj. et subst.GÉOGRAPHIEA.— (Celui, celle) qui est originaire de Circassie, qui habite cette région. En Circassienne. En costume de Circassienne (cf. E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1859, p. 583).— P. métaph. et anal. (de pays). Moscou (...) la Circassienne du Nord, la belle fiancée (CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 2, 1848, p. 437).B.— [En parlant d'une collectivité, d'un obj., d'un trait, d'une qualité physique] Propre à cette région, à ses habitants; qui présente des ressemblances avec eux. Langue circassienne. C'était un beau garçon aux traits circassiens (NERVAL, Voyage en Orient, t. 2, 1851, p. 12).— Spéc., subst. fém.1. HABILL. Robe souvent en gaze, à la mode au XVIIIe siècle (cf. G. VILLARD, Hist. abr. du cost., 1956, p. 80).2. TEXT. Tissu croisé de laine et de coton.Prononc. :[
], fém. [-
]. Étymol. et Hist. 1. 1584 subst. (G. DU BARTAS, La Seconde Sepmainne, Les Colonies, v. 530 cité par Vaganay ds Revue du XVIe s., t. IX, p. 72), attest. isolée; 1715 adj. « de Circassie » (Mém. des missionnaires du Levant ds Trév. 1732); 2. a) 1789 robe à la circassienne (d'apr. le Cabinet des Modes ds J. QUICHERAT, Hist. du cost. en France, Paris, 1875, p. 615); 1859 absol. circassienne (E. et J. DE GONCOURT, Journal, p. 583); b) 1838 fém. « étoffe » (Ac. Compl. 1842). Dér. de Circassie, nom d'une région du Caucase; suff. -ien (v. tcherkesse). Fréq. abs. littér. :28.
circassien, enne [siʀkasjɛ̃, ɛn] adj. et n.ÉTYM. 1584; de Circassie, région du Caucase septentrional.❖1 De la Circassie. ⇒ Tcherkesse. || Langue circassienne. || Cheval circassien. || Le kama, grand poignard circassien. — Originaire de cette région. || Populations circassiennes. — N. || Un, une Circassien(ne).2 N. f. (1838). Vx. Tissu de laine et coton.➪ tableau Noms et types de tissus.3 (1789). Vx. Robe, souvent en gaze, à la mode au XVIIIe siècle.0 (…) et de là bientôt la vogue universelle des polonaises, des circassiennes (…) adopté(e)s par les femmes de toutes les conditions, appropriées à chaque rang et dont le perpétuel changement vidait la bourse de tous les maris.Ed. et J. de Goncourt, la Femme au XVIIIe s., II, p. 67.
Encyclopédie Universelle. 2012.